Pour la saison d’événements 2020/2021, nous avons choisi de nous intéresser, entre autres thèmes, à la gouvernance partagée. Un sujet passionnant que nous avons exploré en trois sessions incluant chacune une présentation et un atelier interactif de mise en pratique. Ces 3 événements-ateliers ont été animés par Antoine André, Fondateur de BeeCurious Formation, dont l’objectif principal est de faciliter la transition des organisations qui veulent mettre l’humain au centre de leurs activités et de TheSwissBox Conversation, un média alternatif et « déformaté » interrogeant les sujets phares de notre époque.
Les 3 sujets sont brièvement présentés ci-dessous. Pour en savoir plus, vous pouvez regarder les enregistrements de nos visioconférences sur Youtube
- Prise de décision par consentement
- La cadre de sécurité en gouvernance partagée
- Trois outils pour fluidifier vos réunions
La situation sanitaire ne nous permettant pas de recevoir plus de 10 personnes à la maison blanche, nous avons décidé de diffuser les événements par visioconférence en direct de notre espace de coworking ! Un joli défi pour Natacha, Maud et Julien qui n’avaient jamais vraiment organisé de tels événements en visioconférence.
Qu’est-ce que la gouvernance partagée ?
Elle regroupe plusieurs modes d’organisation d’équipe ou de structure visant à réduire ou à supprimer la concentration des pouvoirs entre les mains d’un petit nombre de personnes, pour les répartir parmi celles qui réalisent le travail. La gouvernance partagée vise donc à faire émerger une horizontalité dans la prise décisions. Ces différentes formes de gouvernance s’appuient sur la confiance en la capacité de chacun à s’orienter et à prendre des décisions par soi-même dans son domaine d’action. Source : Wikipedia, gouvernance partagée
Prise de décision par consentement
Evénement du 17.11.2020
La prise de décision par consentement est une alternative intéressante au vote grâce à laquelle toutes les parties peuvent progresser ensemble. Le plus souvent utilisée dans des collectifs et entreprises fonctionnant sur les principes de gouvernance partagée, la prise de décision par consentement peut être appliquée à tout groupe qui souhaite prendre des décisions de manière participative et efficace.
Le 17 novembre 2020, nous avons organisé un événement afin de présenter et mettre en pratique ce processus.
Les modes décisionnels
Autoritaire : je décide pour les autres, autant à petite échelle comme la famille, qu’à grande échelle avec dictature.
Consultatif : avant de décider, je demande l’avis des autres. Méthode la plus courante dans la gouvernance partagée. Ex : ateliers participatifs. Avec la consultation, il faut décider à l’avance de ce qu’on va faire des résultats, sinon on retourne à l’autoritaire.
Vote : processus relativement rapide, surtout à petite échelle. Plusieurs manières de voter, plus ou moins engageant. Jugement majoritaire : vote pondéré, donner son 1er choix, 2ème choix et 3ème choix. Si aucune majorité, alors 2ème choix est pris en considération. Le vote est très clivant.
Consensus : dans la prise de décision par consensus, on veut s’assurer que tout le monde est d’accord. On veut que tout le monde dise oui, tout le monde doit donc avoir son avis sur la décision à prendre, même sans avoir les compétences ou l’intérêt.
Consentement : On veut que personne ne dise non. Tout le monde peut participer, mais personne n’est obligé à le faire. Ça prend du temps, car les objections doivent être argumentées, discutées. Avec le vote, on répète ce que les gens disent, parce qu’on veut se rallier à une ou l’autre solution, on se base sur l’avis des grandes gueules ! Avec le consentement, on dit ce qu’on pense, son ressenti.
Processus de prise de décision par consentement
1) Présentation de la proposition par un.e participant.e
2) Tour de clarification. Les autres participant.e.s posent des questions pour s’assurer de bien comprendre la proposition de base. 8 conflits sur 10 sont dus à l’incompréhension !
3) Tour de positionnement. Dire ce qu’on ressent, ce qu’on pense de la proposition. Il y a 2 tours de position, car la première personne qui parle prend le risque de parler sans savoir. Avec le 2ème tour, elle peut donc donner un point de vue plus construit. Pendant les tours, il n’y a pas de débat, celui qui a apporté la proposition ne doit rien dire et les autres non plus.
4) À l’issu des deux tours, la personne qui a fait la proposition peut 1) rester sur son avis ou alors 2) retirer sa proposition et la décision n’est pas à prendre, ou, le plus fréquent 3) la personne reformule sa proposition et fait une 2ème.
5) Tour d’objection. Quand toutes les objections sont levées, une décision est prise. Objection valide ou invalide ? Il faut vérifier.
Quelques spécificités
- Il faut un facilitateur qui a le pouvoir de réguler la prise de décision. Il doit être ferme et faire respecter les règles du jeu. À terme, le rôle de facilitateur peut disparaitre.
- Il faut se mettre au service de la personne pour enrichir sa proposition, être positif.
- On fait des petits pas qui vont dans la bonne direction.
- L’espace et temps de parole sont répartis également entre les gens.
Le cadre de sécurité en gouvernance partagée
Evénement du 24.02.2021
Dans le cadre d’une vie d’entreprise standard, les collaborateurs et collaboratrices n’ont pas réellement de questions à poser quant au fonctionnement des réunions ou des prises de décisions par exemple. Et si le mode de management ne leur convient pas, soit ils s’en accommodent, soit ils partent.
En gouvernance partagée, c’est tout à fait différent. En effet, les participant.e.s à un groupe de travail définissent les règles applicables en interne ensemble en restant à l’écoute de chacun, et permettant un épanouissement à la fois personnel et collectif. Ces règles définissent le cadre de sécurité que nous avons abordé avec Antoine André.
Le cadre de sécurité tel que défini dans le concept de gouvernance partagée offre un espace de parole et de comportements balisés où l’engagement de chacun est essentiel. Comment crée-t-on ce cadre ? Comment est-il validé puis respecté ? Quels en sont les critères incontournables ?
Notre conférence-atelier du 24 février nous a permis d’explorer des pistes de réponses !
Trois outils pour fluidifier vos réunions
Evénement du 20.05.2021
Qui n’a pas vécu une certaine nervosité en voyant, dans son agenda du jour, une suite de réunions ? Qui n’a pas redouté une séance sachant qu’elle allait tirer en longueur et finalement ne pas aboutir à grand-chose ?
Les réunions engendrent souvent des tensions : les mêmes monopolisent la parole, d’autres sont plus intéressés par leur téléphone, le sujet à discuter ne l’est qu’en fin de séance, et le temps nécessaire à une prise de position constructive n’est pas octroyé. Résultats : démotivation, fatigue ou frustration s’installent, affectant le travail et le bien-être.
Pourtant, des outils existent afin d’intégrer tou.te.s les participant.e.s, de créer une atmosphère sereine, et d’avancer. Lors de cette visioconférence-atelier, trois d’entre eux ont été proposés par Antoine André :
- La facilitation et la distribution de parole
- Le fonctionnement en cercle et ses tours d’inclusions et de clôtures
- Le partage des infos et l’ordre du jour à la volée